Bye byerou

A la rubrique des couacs gouvernementaux, après Ferrand, voici Bayrou !

Le Président du Modem a fait montre ces jours-ci d’un culot sans limites. Pris en flagrant délit de tentative d’intimidation auprès de Radio France (il a reproché aux journalistes de France Inter leurs méthodes d’investigation dans l’affaire des emplois du Modem financés par les crédits d’assistants parlementaires européens), le Garde des Sceaux affirme avoir agi « en tant que simple citoyen » ! Recadré par le Premier Ministre qui a affirmé à juste titre que sa position interdisait toute expression en tant que simple citoyen et engageait sa position gouvernementale, le président du Modem a réagi en affirmant qu’il ne savait pas vivre « avec un bœuf sur la langue » (sic !).

En quelques jours François Bayrou est devenu bien encombrant pour Macron. Il n’a sans doute pas mesuré à quel point, dans le même temps, il lui était devenu bien peu utile.

Bayrou a permis à Macron de franchir un cap au cours de la campagne présidentielle. De cet apport, il a déduit que sans lui, Macron n’aurait pas été élu. C’est invérifiable, et c’est son droit de le penser.

Mais depuis, Macron est passé à la vitesse supérieure : il a réussi à débaucher à droite et est en passe d’obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale. Quel est son besoin désormais de la caution centriste apportée par Bayrou ? L’affaire est faite.

Bayrou devient encombrant, et je pense que sans revirement de posture rapide de sa part, Macron n’hésitera pas à s’en séparer. Le décalage avec le style de communication gouvernementale est trop flagrant. Une page est en train de se tourner dans la politique française, les chances de Bayrou de se maintenir sur la suivante sont désormais très minces, sérieusement entamées par son ego.


Prenons les paris : je ne le vois pas finir l’année au gouvernement.

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