Placé en garde à vue

Je m'étais juré de montrer sur ce blog un infini respect pour toutes celles et ceux qui ont le courage de s'engager en politique. Mais des fois la tentation est trop forte.

Donc, Jean-Vincent Placé a été placé en garde à vue pour outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique, insulte à caractère racial et violence sans incapacité commise sur l'emprise de l'ivresse. Chose comique, la page d'accueil de yahoo qui m'apprend cette terrible nouvelle (avec le retrait de Cécile Duflot de la vie politique, non vraiment ça fait beaucoup) l'illustre à merveille par le bandeau publicitaire placé juste au-dessus de la photo.



Oui, je sais que big brother nous regarde, que les bandeaux publicitaires sont personnalisés et reflètent mon historique de recherche, mais j'assume totalement la présence de ce "pack de printemps Beerwulf" judicieusement Placé au-dessus de Jean-VincentEt donc non, je ne fais pas encore de pub sur ce blog, et oui, il s'agit bien d'une capture d'écran.

Vous aurez remarqué, si vous parcourez les sites web des principaux quotidiens nationaux, que l'on dit "Jean-Vincent Placé en garde à vue", alors qu'on dit "Nicolas Sarkozy placé en garde à vue". Parce que "Jean-Vincent Placé placé en garde à vue", ça fait deux fois "placé", ce qui est moins joli. J'imagine les discussions enflammées dans les rédactions sur ce choix stratégique, car ce faisant, on procède à un parti pris linguistique fort. En effet, dans le cas de l'ancien Président de la République, on met l'accent sur l'action de placer la personne en garde à vue, autrement dit le courage du magistrat. Dans le cas de l'ancien Secrétaire d'Etat, on met davantage l'accent sur la situation de la personne, autrement dit (par plaisir sadique ?) sur l'image de l'homme aux mains de la justice.

Trêve de plaisanterie, que s'est-il Placé la nuit dernière dans ce bar du VIème arrondissement ? Jean-Vincent aurait eu un comportement déplacé à l'encontre de jeunes filles dont certaines mineures, malheureusement pour lui sous le regard d'un commissaire divisionnaire en civil, Placé non loin des protagonistes. Alors que le videur tentait de le déplacer vers la sortie, Jean-Vincent l'aurait alors lui-même menacé de le déplacer vers Ouagadougou, ville dont il a dû estimer que ledit videur était originaire, suppose-t-on. Il aurait ensuite insulté les fonctionnaires de police qui s'étaient spécialement déplacés pour le voir, sur appel du commissaire.

Au rayon des anciens membres de gouvernement infréquentables, Jean-Vincent mérite désormais sans discussion possible d'être Placé près de Laporte.

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